De formation sociologique et philosophique, je suis actuellement chercheuse indépendante en Philosophie politique et santé mentale. Membre associée au laboratoire PREFics de l’Université de Rennes 2, j’y ai enseigné de 2016 à 2019 (puis à l’Institut Catholique de Paris de 2018 à 2021).
Je travaille principalement sur la construction des épistémologies dominantes et les processus de subjectivation subalterne, adossés au développement des démocraties occidentales. Ce que signifie ce jargon, c’est que je m’attache à questionner l’individu dit subalterne, la façon dont il se développe en interrelation avec les structures néolibérales, et je m’attarde notamment sur les constructions dites « hors-normes » (en tous cas catégorisées comme telles), en lien avec la santé et la santé mentale. Je tente d’analyser les mécanismes à l’œuvre au sein des rapports de force et de domination, tant dans l’édification du social qu’à l’intérieur des sujets eux-mêmes.
Mes principales publications et interventions portent sur l’intériorisation des processus de coercition et de consentement, notamment à partir de la question du consentement au soin dans le champ de la psychiatrie. Mes engagements de recherche (militants et intellectuels) et mon parcours personnel m’amènent à me concentrer actuellement sur la notion de liminarité, concept que je re-travaille et qui cristallise toutes les interrogations qui m’ont traversée ces dernières années.
Enfin, je réfléchis sur et suis engagée dans le champ de la santé communautaire ; sur les questions d’auto-détermination dans le soin et les rapports de force qui travaillent les relations soignant.es-soigné.es. J’appartiens à plusieurs communautés de patient.es qui militent pour une pleine reconnaissance des savoirs expérientiels des usager.es en santé, ainsi que leur droit à l’auto-détermination.
Il est possible que vous me voyiez passer pour d’autres de mes affiliations, qui ne concernent pas directement mon activité de recherche. Je tiens à préciser que je ne parle jamais au nom des associations et structures avec lesquelles je collabore, et que je ne réponds à aucune sollicitation qui les concerne directement.
Je suis membre :
- du collectif de rédaction de la revue Multitudes
- bénévole de l’association Gaïa sur la salle de consommation à moindre risque (SCMR) et l’antenne mobile (CSAPA/CARUUD)
- de la commission scientifique de l’association Addictions France, au sein de laquelle j’exerce par ailleurs mon emploi principal en tant que Responsable régionale de la prévention et de la formation en Ile-de-France