À propos

De formation sociologique et philosophique, je suis actuellement chercheuse indépendante en Philosophie politique et sociologie de la santé mentale, bien que j’explore et convoque plus largement les Sciences Humaines et Sociales dans leur complémentarité (notamment l’anthropologie et la psychologie). Je considère également que les interrogations, méthodes et résultats qui traversent mes travaux s’apparentent pour partie au champ des mad studies (études fols), bien que cette discipline n’existe pas en France.

Mon statut d’indépendante signifie que je ne suis pas universitaire, et que mes recherches sont intégralement effectuées sans financements, et sur mon temps personnel. En cohérence avec mon parcours et mes souhaits de science ouverte et de recherche collaborative, la plupart de mes contributions sont accessibles gratuitement sur la plateforme HAL.
Membre associée au laboratoire PREFics de l’Université de Rennes 2, j’y ai enseigné de 2016 à 2020 (puis à l’Institut Catholique de Paris de 2018 à 2021).

Depuis 2014, je développe une approche critique du pouvoir et des dominations, à partir de notions qui traversent le champ psy* (la conscience, la réalité, la souffrance, la normalité), et leur inscription dans un certain ordre social. Je travaille principalement sur la construction des épistémologies dominantes et les processus de subjectivation subalterne, adossés au développement des démocraties occidentales. Ce que signifie ce jargon, c’est que je m’attache à questionner l’individu dit subalterne, la façon dont il se développe en interrelation avec les structures néolibérales, et je m’attarde notamment sur les constructions dites « hors-normes » (en tous cas catégorisées comme telles), en lien avec la santé et la santé mentale. Je tente d’analyser les mécanismes à l’œuvre au sein des rapports de force et de domination, tant dans l’édification du social qu’à l’intérieur des individus eux-mêmes.

Mes principales publications et interventions portent sur l’intériorisation des processus de coercition et de consentement, notamment à partir de la question du consentement au soin dans le champ de la psychiatrie. Mes engagements de recherche (militants et intellectuels) et mon parcours personnel m’amènent à me concentrer actuellement sur la notion de liminarité, concept que je re-travaille et qui cristallise toutes les interrogations qui m’ont traversée ces dernières années.

Enfin, je réfléchis sur et suis engagée dans le champ de la santé communautaire ; sur les questions d’auto-détermination dans le soin et les rapports de force qui travaillent les relations soignant.es-soigné.es. J’appartiens à plusieurs communautés (d’ex-usager·es de drogues et de survivant·es de la psychiatrie notamment) dont les revendications principales s’inscrivent du côté du droit à l’auto-détermination, de la pleine reconnaissance de nos savoirs (théoriques et expérientiels) et leur diffusion.


Il est possible que vous me voyiez passer pour d’autres de mes affiliations, qui ne concernent pas directement mon activité de recherche. Je tiens à préciser que je ne parle jamais au nom des associations et structures avec lesquelles je collabore, et que je ne réponds à aucune sollicitation qui les concerne directement.

Je suis membre :

  • du collectif de rédaction de la revue Multitudes
  • bénévole de l’association Gaïa sur la salle de consommation à moindre risque (SCMR) et l’antenne mobile (CSAPA/CARUUD)
  • de la commission scientifique de l’association Addictions France, au sein de laquelle j’exerce par ailleurs mon emploi principal en tant que Responsable régionale de la prévention et de la formation en Ile-de-France

et sympathisante en grande proximité avec le CRIMS